EDITO DU CLAPOTIS N° 69

La poussière protege du temps qui passe                      Juin 2013.

Aujourd’hui je me lève avec des pensées nostalgiques et unbesoin de poser sur ma vie quelques balises, quelques cailloux, quelques traces, le besoin de valider d’où je viens, où je suis, où je vais.

Dans ces jour là, le grenier de la maison familiale est mon refuge favori. Le tapis de poussière et les toiles d’araignées se succèdent comme autant de freins à ma curiosité. Des freins  inutiles tant l’envie de me poser au cœur du passé, est forte. J’ouvre la porte où sont rangés les vieilles boîtes, la vieille valise, quelques vieux objets et je me pose là. Les aiguilles tournent à l’envers…

Dans ce vieux carton, les lettres de mon grand père, des lettres dans lesquelles il déclare ses amours, sa colère, ses passions, ses batailles. Les mots sont toujours bien posés et je voyage sur ses traces. Un parcours sinueux, difficile et pas toujours compris. Dans la valise verte, c’est la vie de mes parents qui remonte à la surface, des photos , des lettres, des étapes, des virages, des souvenirs sous mille formes, deux vies.

Revenu du grenier, je suis toujous aussi nostalgique, mais apaisé. Quel richesse dans le passé. Certe aujourd’hui progrès, technologie, accélé-ration du temps ont changé la forme, mais le fond lui reste inchangé… Les sentiments, les bonheurs, les détresses, tout cela n’a pas changé d’un pouce.

Maurice BEYSSAC